Bâtiments et lieux remarquables

Mont-Saint-Aignan est un territoire riche, riche de son patrimoine, grâce à la présence d'édifices remarquables depuis des centaines d'années.

Patrimoine

Quatre clochers

Réparties dans les différents quartiers de la ville, quatre églises arborent des architectures aussi belles pour les yeux que variées.

L'église Saint-Thomas-de-Cantorbéry

Nichée au fond d'une petite cour, le long de la rue Louis-Pasteur, l’église Saint-Thomas-de-Cantorbéry fut construite entre XIIe et le XVe siècle. Son élément le plus remarquable est l’orgue du XVIIe siècle, restauré en 2001, et enchâssé dans un buffet Renaissance au décor sculpté, classé Monument historique. Des concerts sont régulièrement joués par des musiciens de renom pour faire entendre ce rare instrument.

L'église du Village

Construite au XVIe siècle, l’église ne comprenait à l’origine qu’une modeste nef à laquelle était appuyée une tour carrée extérieure. Elle n’a subi que de modifications jusqu’au milieu du XIXe siècle. En 1860, la façade fut pourvue d’une horloge grâce aux dons des paroissiens. De 1877 à 1888, un bras de transept est ajouté au nord de la façade, le tout coiffé d’un toit d’ardoises, une extension avec une nouvelle sacristie est construite, et enfin, une chapelle et une travée de chœur sont ajoutées. Parmi le mobilier, trois statues polychromes des XVIIe et XVIIIe siècles représentent les trois saints indissociables de l’histoire de la commune : Saint-Méen, Sainte-Radegonde, Saint-Aignan.

L'église Saint-André

Cet édifice est situé sur une place au cœur du quartier Saint-André. L’extension de ce quartier sous le second empire nécessite la réalisation d’un nouveau lieu de culte. L’église est inaugurée en 1889. De style néogothique, elle est construite selon un plan allongé comprenant un narthex, une nef à trois vaisseaux et quatre travées, un transept inscrit et un chevet polygonal à cinq pans coupés. 

La façade principale occidentale s’élève sur quatre niveaux : en partie basse, la chambre des cloches, de section carrée, dont les abat-sons sont placés sous des arcs brisés ; la travée centrale est marquée par un grand portail gothique dont le tympan est entièrement ajouré ; la partie haute se termine par un clocher comprenant deux parties. L’ensemble est coiffé d’une flèche polygonale ornée à sa base de motifs architecturaux en miniature, et toute l’église est couverte d’un toit à double pente.

L'église Notre-Dame-de-Miséricorde

Construite en 1970 par l’architecte coutançais André Robinne avec le soutien des maîtres d’œuvres Dominique Lefebvre et Daniel Rauscher, cette église est représentative des édifices construits dans la période d’urbanisation d’après-guerre. La priorité est donnée à la lumière qui pénètre largement au travers des verrières. Les matériaux qui ont servi à sa construction sont mis en évidence. Ainsi le bois utilisé pour la charpente n’est pas dissimulé mais au contraire largement mis en valeur. Un buffet d’orgue contemporain reprend les tuyaux de l’orgue du Petit séminaire de Rouen.

Un mix de l'ancien et du contemporain

D'autres bâtiments sont reconnus sur le territoire pour leur caractère historique ou architectural.

Le prieuré Saint-Jacques

Situé au début de la rue Louis-Pasteur, ce Prieuré est le seul témoignage existant de l’ancienne église Saint-Jacques qui fut édifiée aux alentours de 1130. Il constitue, et c’est là son importance, un des rares exemples d’architecture romane dans les environs de Rouen. Il n’en reste aujourd’hui que quelques éléments dont les quatre travées de la nef. Le clocher, le chœur et les collatéraux ont disparus à diverses époques.

La maison des Tisserands

Elle constitue un témoignage vivant de l’activité agricole restée dominante jusqu’aux années 1950 dans le quartier du village. Conçue sur le modèle de la maison traditionnelle cauchoise, cette maison des Tisserands possède néanmoins un plan rectangulaire plus long que la maison classique pour satisfaire aux besoins spécifiques de l’ouvrier du coton qui avait besoin de conditions particulières pour pratiquer son métier. La pièce destinée au métier à tisser possédait par exemple des ouvertures plus larges pour favoriser la lumière. Il fallait de plus y maintenir une humidité constante des fils, ce qui évitait fragilité et casse lors du tissage. La typologie des lieux semble indiquer que la maison hébergeait deux métiers à tisser utilisés sans doute par cinq familles. Aujourd'hui à vocation culturelle, la maison des Tisserands accueille des ateliers d’enseignements d’arts plastiques et de terre.

Le Rexy

À l’origine, le Rexy était un simple baraquement utilisé pour les manifestations publiques, offert par un conseiller municipal en 1921. Après la Seconde Guerre mondiale, le terrain devient foyer-salle de spectacle : la ville prévoyait alors, pour les besoins de sa population essentiellement rurale, l’érection d’un foyer. Des solutions ponctuelles sont évoquées, avec l’idée d’une réutilisation des baraquements militaires américains laissés sur place après 1945. En 1947, l’ancienne charpente est démontée et l’architecte de la ville décide de construire un foyer urbain. Au titre des dommages de guerre, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme fait édifier à ses frais le gros œuvre du bâtiment. S’érigent alors deux salles, une salle de spectacle, une cantine scolaire et des salles de réunion. En octobre 1950, une salle de projection d’une capacité de 300 personnes y est inaugurée mais le manque de commodités (siège inconfortables, manque de chauffage) entraîne sa fermeture temporaire en 1953 jusqu’à sa reprise en 1954 par Jacqueline Mariette. Les projections hebdomadaires perdurent jusqu’en 1963, année de fermeture du cinéma. Devenu un local destiné à la vie associative, des travaux sont entrepris en 1996. La façade principale est restaurée à l’identique, en enduit blanc, agrémentée de brique de parement sur les parties saillantes.

L'École Berthelot

Inaugurée en septembre 2019, la nouvelle école Berthelot est un bâtiment lumineux conçu par le cabinet d’architectes Margerie et Pasquet. Elle s’intègre habilement dans la géographie du quartier Saint-André. Les architectes ont en effet opté pour un bâtiment à multiples facettes aux allures d’origami. Fait de briques de béton clair et de zinc, le bâtiment contraste avec la verdure environnante. Pour y accéder, un grand parvis à l’écart de la circulation automobile et une venelle en pente douce mènent à la cour fermée et protectrice. En intérieur, l’aspect chaleureux est de mise avec des espaces de vie lumineux et des plafonds acoustiques en lattis bois.

Le prieuré Saint-Jacques (0:50)

Le prieuré Saint-Jacques (0:50)

Nos arbres remarquables

En 2015, la Ville a mené un recensement du patrimoine arboré remarquable, sur le domaine public comme sur le domaine privé. Âge, dimension, forme, passé… 121 arbres ont été identifiés et signalés à la Métropole en tant qu'éléments de paysage à préserver au sein du Plan local d'urbanisme. Pour valoriser ces arbres remarquables, la Ville a créé un sentier Smart’flore spécifique aux espèces présentes dans le parc du Village.